En 2014 commencent les commémorations
du centenaire de la guerre de 14-18.
La Grande Guerre, la première guerre
totale, la première guerre industrielle, la
Première Guerre Mondiale (nommée comme
ça après la seconde), la Der-des-Der
(nommée comme ça avant la seconde); 17
belligérants sur tous les continents dont les plus
grandes nations de l'époque, 60 millions de soldats,
19 millions de morts et 21 millions de blessés, sans
compter le traumatisme et les dégâts
matériels, culturels et écologiques, avec
près d'un milliard d'obus tirés (Wikipedia)...
On est donc beaucoup à avoir eu des grand-parents ou
des arrière-grand-parents qui ont été
touchés par cette boucherie... Et s'en souvenir, pour
ne pas oublier d'en tenir compte à l'avenir, est
toujours une bonne chose, n'est-ce pas ?
Aujourd'hui, le monde a complètement
changé de visage, et les guerres aussi; ce ne sont
plus des armées de conscription qui s'affrontent
massivement au corps à corps mais des armées
de métier qui restent de plus en plus à
distance. Je vous passe les détails (ouf ! :-) mais
la constante derrière toutes ces armées ce
sont les budgets et tous les lobbies militaro-industriels de
tous les pays, publics et privés, qui gagnent
toujours plus d'argent en vendant des armes toujours plus
performantes ou toujours plus massives, des armes toujours
plus mortelles. Et que ce soient des civils ou des
militaires, c'est toujours des hommes qui meurent.
Cent ans après, on pourrait enfin
prendre un pas de recul et prendre la leçon de cette
Erreur Mondiale, et considérer que la victoire de la
France et des Alliés avec un tel bilan est quand
même le symbole d'un échec
général, notamment des politiques
nationnalistes et impérialistes de toutes les grandes
nations de l'époque, qui ont façonné
des alliances explosives, mises-à-feu par des
égoïsmes et des fiertés puériles,
et perçues comme des provocations par des dirigeants
suceptibles, au sens de l'"honneur" sans limite. Toute
ressemblance... blablabli... aujourd'hui... blablabla...
serait fortuite et involontaire.
Alors bien-sûr, faut pas rêver,
c'est pas une chanson qui va changer le monde. Pas plus que
de se recueillir autour d'une tombe, sinon ça se
saurait... Mais doit-on arrêter pour autant de se
recueillir autour d'une tombe ? L'utilitarisme a ses limites
face à l'émotion et à l'impuissance. Et
depuis que l'Homme enterre ses morts, il y a toujours eu
dans les cérémonies funéraires, des
pleurs, des lamentations, et plus tard des chants
sacrés... Et le futile devient utile, indispensable.
L'idée de se projet vient de là.
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